Mouches, souris, rats dans le compost : 10 règles pour les éviter

Le compost, ce précieux allié du jardinier, est le fruit d’une alchimie naturelle où les déchets organiques se transforment, sous l’action de l’oxygène, en un amendement riche et fertile. C’est un processus éco-responsable, un écho à la manière dont la nature recycle ses propres ressources, transformant les feuilles mortes en un terreau fertile pour une nouvelle vie. Toutefois, mal fait, il peut être désagréable : mauvaise odeur, attirer les mouches ou rats… J’utilise un composteur depuis 2 ans maintenant, et voici mon retour d’expérience : je vous donne mes 10 règles pour éviter d’attirer les nuisibles au compost, que j’ai acquises dans deux formations de compostage et avec mon expérience !

1) Mélangez bien les déchets bruns et verts

Mélangez judicieusement les déchets humides et verts (comme les restes de cuisine et les tontes de pelouse) avec des déchets secs et bruns (feuilles mortes, paille, copeaux de bois non traités). Gardez à portée de main une réserve de ces matières brunes, utile pour équilibrer votre compost.

2) Offrez aux micro-organismes l’environnement parfait

Pour un compostage efficace, qui peut varier de quelques mois à plus d’un an, maintenez un environnement propice aux milliards de micro-organismes actifs. Cela implique un apport régulier de déchets variés, une bonne humidité et une aération adéquate, sans tasser les matières.

3) Évitez d’y mettre ces trois aliments

Pour prévenir l’arrivée de souris et d’insectes, évitez d’ajouter des restes de viande, de poisson ou de produits laitiers, ou enterrez-les profondément dans un compost actif. Assurez-vous de bien couvrir les déchets frais avec des matériaux moins odorants pour éviter les mauvaises odeurs et l’attraction des nuisibles.

4) Choisissez un composteur bien ventilé

Privilégiez un composteur bien ventilé, facile à remplir et à remuer. Un modèle avec plusieurs compartiments est idéal. Pour l’aération, une simple flèche faite de clous et un manche à balais peut suffire. L’esthétique du composteur est également à considérer.

5) Réduisez au maximum les volumes

Pour les grandes quantités de feuilles mortes, une tondeuse peut réduire leur volume, facilitant leur intégration au compost. Ces matières brunes sont essentielles pour modérer les odeurs et améliorer la qualité du compost.

6) Utilisez vos tondes de pelouses

Les résidus de tonte peuvent être laissés sur la pelouse ou utilisés comme paillage. Réfléchissez à la possibilité de réaménager certaines zones en gazon fleuri pour réduire la fréquence de tonte et favoriser la biodiversité.

7) Suivez l’évolution du compost

Distinguez entre le compost jeune, encore grossier, et le compost mûr, semblable à la terre forestière. Le premier est idéal en automne pour protéger le sol, tandis que le second peut être intégré à la terre à tout moment.

8) Tamisez régulièrement le compost

Tamisez le compost pour en retirer les éléments grossiers, qui peuvent être réutilisés comme activateurs dans un nouveau tas de compost. Appliquez le compost tamisé en fonction des besoins spécifiques des plantes, en ajustant les quantités.

9) Identifiez votre compost mûr

Un compost de qualité se reconnaît à sa couleur brune, sa texture friable et son odeur agréable de terreau. Il ne doit plus contenir de déchets identifiables. Le tamisage aide à obtenir une texture plus fine.

10) Préparez le pour l’hiver

Continuez à ajouter des déchets organiques pendant l’hiver, en veillant à les recouvrir de matières brunes. Bien que le processus ralentisse par temps froid, il ne s’arrête pas et reprendra de plus belle avec le retour de la chaleur.

Depuis que j’applique ces règles, non seulement je n’ai plus aucun nuisibles (vous savez, ces petites mouches très désagréables, mais pas que… quelle surprise un jour en ouvrant mon compost et en y voyant deux énormes rats !), mais mon compost est plus mûr bien plus rapidement.

En respectant ces 10 règles simples, vous créerez un compost riche et sain, tout en minimisant les risques d’attirer mouches, mouchettes et rongeurs.

Alexandre Chauvel